Un peu de répit pour votre serviteur: 4 jours de break!
Aujourd'hui, veille des derniers tests de cet automne, pas une ligne ni dans Le Soir ni dans la DH et je n'ai pu me procurer La Meuse.
Me voici seulement avec ce nouveau post consacré aux performances de l'équipe de France du week-end dernier et de celle attendue demain.
Balbutiante sous l'orage nantais - avec un essai casquette, un autre sur un ballon de récupération joué au pied et un essai de pénalité sur mêlée enfoncée - malgré une pauvreté dans le jeu rarement vue, l'équipe de France s'est presque intégralement renouvelée (14 joueurs) pour affronter et vaincre de vaillants Pumas.
La Mosson a vu la France s'imposer logiquement mais sans éclat face à leur "amis pénibles" argentins, très souvent équipiers de clubs et meilleurs ennemis du quinze tricolore: en comptant celle du WE passé, la France compte seulement trois victoires sur les dix derniers matches contre l'Argentine!
Plusieurs questions se posaient avant ce match et les 80 minutes jouées en terre héraultaise nous ont fourni de nombreux éléments de réponses.
* La France dispose avec certitude d'un réservoir important, en alignant deux équipes totalement différentes lors de deux derniers matches avec deux victoires à la clef, mais au final, qu'en retenir à moins de dix matches de la RWC 2011? L'heure devrait être celle des automatismes, plus celles des expérimentations!
* La charnière a globalement fonctionné mais également beaucoup grincé, avec Parra à la baguette et Traille à l'animation... pour autant qu'il y en aie eu une! Avec des zones de rucks pas assez vivement nettoyées et fortement contestées par les argentins, Parra n'eût quasiment jamais l'occasion de dynamiser le jeu ou de filouter au près! Qui dit manque de vitesse dit défense replacée... et donc très peu d'intervalles. Traille de son côté a tout simplement déçu. Replacé à l'ouverture en club depuis peu, il apparait comme le Plan B en l'absence de François Trinh-Duc, mais bien décevant jusqu'ici. Qu'importent ses 75 sélections si c'est pour attaquer la ligne à tout coup (comme le centre de formation qu'il est), sans alternance: passe sautée, redoublée, croisée, jeu au pied d'occupation, par dessus ou rasant? On n'a rien vu de tout cela. C'est aujourd'hui, selon moi, le "problème Traille": jugé indispensable sans analyse approfondie par le staff, certes polyvalent, il est devancé selon moi à tous les postes par d'autres joueurs. Trinh-Duc ou Michalak en 10, Rougerie, Bastareaud ou même Marty en 13. Je pense qu'il jouera gros contre l'Australie dans l'animation, avec une semaine de travail en plus et des repères à trouver. S'il se manque, il aura perdu gros en quelques matches.
Au centre, je ne reviendrai pas sur Yannick Jauzion, encore une fois impeccable en défense mais sevré de ballons d'attaque par son ouvreur. La grosse interrogation de ce match était la tenue d'Aurélien Rougerie en second centre, poste auquel Vern Cotter l'a replacé depuis 18 mois à Clermont (abondance de biens à l'aile et manque de densité au coeur de l'attaque): allait-il avoir les bons replacement en défense? Parvenir à franchir la ligne d'avantage? Assumer au placage? Faire jouer après lui et ne pas être un "coffre à ballon"?
Roro a répondu oui à ces trois questions et se voit reconduit avec "Le Platane", spécialiste mondial de la passe après contact... Personnellement, je gage que cette doublette fera des étincelles si, une fois n'est pas coutume, le staff laisse s'installer des automatismes en vue de la Coupe du Monde.
Bientôt le dernier post sur les les résultats et un autre sur les derniers matches de la série de Tests.
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